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La France et la SNBC

Malgré de bons résultats pour l’Europe, la France peine à relever le défi de ses propres ambitions. Entre un dépassement de son premier budget carbone sur la période de 2015-2018 et le manque d’outils technologiques et humains mis à disposition pour les collectivités territoriales, la gouvernance française en matière d’urgence climatique doit se remettre en question. Cependant, entre la création de nouveaux parcs éoliens et la prolongation de nos centrales nucléaires, notre pays détient les premières cartes vers la neutralité carbone et l’indépendance énergétique.

 

Un tel objectif (que celui de limiter l’augmentation de température à 1,5°C), implique de diviser les émissions mondiales de CO2 par 3 d’ici à 2050, c’est-à-dire de revenir un siècle en arrière, avec entre-temps un PIB (produit intérieur brut) multiplié par 10 et une population mondiale multipliée par 4. Et cela alors que charbon, pétrole et gaz représentent aujourd’hui 82 % du bilan énergétique mondial.

Chambre Régionale des comptes d’Île-de-France.

Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC)

Véritable feuille de route pour la France afin de lutter contre le changement climatique, la SNBC comprend l’ensemble des secteurs d’activités, notamment les plus polluants : la production d’énergie, le transport, l’industrie, la construction et l’agriculture. Circularité et durabilité sont au cœur de la réflexion bas-carbone, que ce soit dans l’exploitation des matières premières ou la réutilisation des éléments de production. Cette stratégie s’axe autour de deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone des français. Ces deux objectifs dépassent la simple prise de conscience pour la mise en action à la fois des entreprises et des consommateurs. Les enjeux de gouvernance sont de taille, à échelle nationale et territoriale, pour profondément changer nos pratiques sociétales et économiques.

 

Les orientations de la SNBC

  1. Décarboner complètement l’énergie utilisée à l’horizon 2050 (à l’exception du transport aérien) ;
  2. Réduire de moitié les consommations d’énergie dans tous les secteurs d’activité, en développant des équipements plus performants et en adoptant des modes de vie plus sobres et plus circulaires ;
  3. Réduire au maximum les émissions non énergétiques, issues très majoritairement du secteur agricole et des procédés industriels ;
  4. Augmenter et sécuriser les puits de carbone, c’est-à-dire les écosystèmes naturels et les procédés et les matériaux capables de capter une quantité significative de CO2 : sols, forêts, produits issus de la bioéconomie (paille, bois pour la construction…), technologies de capture et stockage du carbone.

Source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.